sans parler du chien

Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien) _ Jerome K Jerome, 1889

"On se leva tard le lendemain matin (...) Puis on nettoya, on mit tout en ordre (ce travail continuel commençait à me faire voir clair dans une question que je m'étais souvent posée, à savoir: à quoi peut bien passer son temps une femme n'ayant sur les bras que l'ouvrage d'une seule maison?), et vers 10 heures nous nous mîmes en route avec la résolution de faire un bon bout de trajet.
Nous convînmes de ramer, ce matin là, pour nous changer du halage. (...) Je déclarai qu'à mon avis Harris eût montré plus de bon sens s'il avait offert de travailler avec George, pour me laisser un peu de repos. (...)
J'ai toujours l'impression que je fais plus de travail que je ne devrais. Non pas que je rechigne au travail, notez le bien; j'aime le travail, il m'enchante. Je resterais des heures à le contempler. J'ador l'avoir auprès de moi. L'idée d'en être séparé me fend le coeur.
On ne saurait me donner trop de travail; accumuler le travail est devenu chez moi presque une passion; mon bureau en est rempli, à tel point q'il n'y a plus de place pour en mettre davantage. Il me faudra bientôt faire bâtir une annexe.
Et je prends soin de mon travail, aussi. Vrai, une partie de celui que j'ai à présent chez moi est en ma possession depuis des années, et il n'y a pas dessus la moindre trace de doigt. (...)Personne ne tient son travail en meilleur état de conservation que moi.
Mais tout en aspirant au labeur, je tiens encore à être juste. Je n'en demande pas plus que ma part légitime."

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"Qu'on se sent bien lorsqu'on a bien mangé! Comme on est en paix avec soi même et avec le reste du monde!
Les gens qui en ont essayé m'affirment qu'une conscience pure vous rend très heureux et content; mais un estomac garni fait tout aussi bien l'affaire, à meilleur compte et est plus facile à obtenir. On se sent d'une générosité à tout pardonner, après un repas copieux et qui se digère bien; on a l'esprit noble, le coeur bienveillant.."

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"J'estime que, de toutes les ridicules et irritantes balivernes qui font notre tourment, cette fumisterie de "la prévision météorologique" est peut-être la plus agaçante. Elle "prédit" exactement ce qui est arrivé la veille ou l'avant veille, et tout juste le contraire de ce qui va arriver le jour même."

traduction Déodat Seval/ André Topia