vendredi 11 janvier 2013

a jeudi in the life

échantillon gratuit de ma vie quotidienne.

7h50: le réveil sonne
7h55: le réveil sonne
8h00: le réveil sonne
8h05: le réveil sonne. Je me lève. Je prends le tas de vêtements que j'ai préparé hier soir et finalement je m'habille autrement parce que je n'ai pas le cheveu très propre et que je porte mieux le col v que le col roulé avec une queue de cheval.
8h15: l'Homme se lève et réveille Bilot. Je réveille le Gazou qui se roule en boule la tête dans l'oreiller et commence à grogner. Je l'habille alors qu'il n'a pas ouvert les yeux et se replie en bigorneau recroquevillé dès que je lache un membre. Il a froid, il ne veux pas aller à l'école, il veut mettre ses chaussettes roses et que je referme les volets tout de suite.
8h27: nous sommes à la table du petit déjeuner, je regarde les enfants manger en me demandant si je ne suis pas en train de voir une vidéo au ralenti.
8h45: je les houspille pour qu'ils enfilent manteaux, écharpes, chaussures et bonnets. Au moindre relâchement ils s'immobilisent comme si la vidéo était sur Pause.
8h52: je les fais monter en voiture toujours en les houspillant, ils ont chacun encore une demi tartine à la main. Nous faisons le tour de la moitié du village en voiture pour accéder à l'école qui est en haut de notre rue puisque maintenant elle est en sens unique (peste-râle).
Ah... pourquoi c'est moi qui les dépose à l'école? parce que l'Homme s'est à demi amputé la moitié des orteils du pied droit dimanche soir sur un rail de profilé alu en bricolant en tongs et donc je fais taxi scolaire le matin pour lui éviter un trajet jusqu'à l'école. Rapport à ce que c'est douloureux de pousser les pédales de la voiture avec des points de suture aux orteils, et à ce que pour accéder à l'école à pied il faut monter une bonne grosse pente bien raidasse.
9h01 (oué, en retard): je fais un bisou au Pépère à l'entrée de la classe maternelle, je mets dans ma poche son bout de tartine pas fini (berk). La maîtresse me demande des nouvelles de l'Homme et comment on procède à midi? Ah.
Bon, précisons, ils ne mangent jamais à la cantine les mardis et les jeudis c'est leur papa qui vient les chercher. Ce qui lui donne l'occasion de monter la côte 6 fois : à 9h pour les déposer, à 11h30 pour la sortie des maternelles, à 12h pour la sortie des CE, à 13h30 pour la reprise des maternelles, à 14h pour la reprise des CE, à 17h pour la fin des cours et +1 fois à 19h le mardi quand Bilot va au pingpong.
Je dis à la maîtresse que je n'ai pas d'indication particulière, ils ne sont pas inscrits à la cantine? (j'avoue, c'est bas, je sais très bien que non: même si on avait demandé qu'ils soient accueillis en cantine exceptionnellement un jour où ce n'est pas prévu, il aurait fallu faire la demande 3 semaines en avance). Son sourire se fige. Je vois bien dans son regard qu'elle se demande ce que c'est que ces boulets de parents qui ne sont pas fichus de se coordonner, mais elle garde vaillament le sourire. Alors je dis que je vais demander à l'Homme de l'appeler.
9h03: je file vers mon cravail. Sur la route j'essaie d'appeler l'Homme mais son téléphone est hors zone (je vous ai dit qu'on a moins de réseau dans ma maison que dans la grotte de Lascaux?). Je n'ai pas mon numéro de fixe. J'appelle ma petite soeur à son cravail pour qu'elle me donne mon numéro de fixe qu'elle a à sa maison. J'appelle ma maman qui est dans la maison de ma petite soeur mais qui n'a pas de réseau non plus. Je rappelle ma petite soeur pour lui demander de faire un mail à l'Homme pour lui dire d'appeler la maîtresse qui veut savoir comment il récupère les enfants à midi. Merci, ma petite soeur.
9h37: j'arrive au bureau, j'ai Comité de direction toute la matinée, j'arrive sur le fil juste avant que la réunion commence. C'est trèèès long parce que nous ne nous sommes pas réunis depuis novembre et que la pile de sujets est immense. Mes collègues me rappellent que demain après midi il y a Galette pour tout le personnel. Je dis "Ah bon?" Ils disent que c'est moi qui ai répondu en décembre pour approuver proposition, date et heure. Je dis que c'est bien possible que j'approuve des choses et que je les oublie complètement ensuite, ça me ressemblerait assez. C'est pas grave parce qu'en général je reste assez d'accord avec moi même d'un mois à l'autre.
14h04: nous sortons de réunion. Je mets au micro-ondes une patate à l'eau et un morceau de saucisson pistaché de chez Cellerier ramené par le chéri nr2 de mon chéri. (L'Homme est très attaché à ses amis, il y a sa maîtresse nr1 qui vit en banlieue parisienne ce qui m'évite probablement qu'il vive en réalité à 50% dans notre salon, et sa maîtresse nr2 qui vit à Toulouse et qui est le papa de mon filleul Mout', et qui nous rapporte des saucissons pistachés de chez Cellerier. mmmmm!)
14h27: je vais au supermarché avec ma chef faire les courses pour la galette de demain. Je suis très polyvalente.
14h54: je me mets aux dossiers en suspens. Les italiens ne sont pas tellement rentrés de vacances de Noël, les américains continuent à me rendre chèvre, les chinois sont très très loin, les allemands n'ont pas la rigueur qu'on leur prête, les anglais nous prennent pour des grenouilles de 3 jours, les français sont globalement collaboratifs en ce début d'année.
18h43: je quitte le bureau. France Inter est toujours en grève, ça devient contrariant. Je trouve par hasard le bouton qui permet de régler l'éclairage nocturne du tableau de bord de la voiture, yes!
19h15: j'arrive à la maison, Bilot joue à Zelda et le Gazou est sous une polaire sur le canapé avec son papa.
19h19: je prépare un gratin de potiron et un plateau de charcuterie à manger avec le pain hebdomadaire du village.
20h 08: nous passons à table
20h 41: je cherche le téléphone pour appeler ma maman et ma soeur et je trouve à la place un colis postal qui contient un cadeau de ma maman. Je trouve le téléphone, je dis des bisous et des mercis.
21h05: je surveille le brossage de dents et la mise en pyjama.
21h17: je refuse de lire l'histoire du soir parce que c'en est une que je n'aime pas, c'est l'Homme qui s'y colle pendant que je tricote.
21h25: je suis au lit avec 2 enfants : Bilot qui surveille que je finisse de tricoter son écharpe, Gazou qui a gagné le droit de s'endormir dans mon lit parce qu'il "n'a pas perdu une seule gommette du jour" et même de la semaine.
21h50: je suis au lit avec 2 enfants réveillés et insatisfaits. Le Pépère ne s'endort pas parce que la lumière est allumée et Bilot ne s'endort pas parce que son frère gigote. J'envoie le Pépère dans son lit, il pleure à chaudes larmes.
21h57: je finis les dernières mailles, j'expédie le Bilot dans son lit et je vais chercher le Pépère aux yeux rouges. Lui qui s'est donné tant de mal pour être sage à l'école et qui se faisait spolier de sa récompense...
22h00: en fait il n'a pas du tout sommeil
22h??: mon Gazou finit pas s'endormir les pieds sur l'oreiller, la tête contre mes genoux à travers la couette. Je m'endors aussi.
 
 
 
 

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