J'oublie un truc. J'oublie un truc... Joublieuntrucjoublieuntrucjoublieuntrucjoubl... Ah! Je sais.
J'ai oublié de manger.
7:58: je m'extirpe du lit, sans oublier mon podomètre, pardon : mon pulse!
J'ai entraîné mes collègues dans un truc d'américains, un challenge intercorporate mondial pour challenger ton activité quotidienne, get ze world moving, tu vois le truc...
Bref, je suis capitaine d'équipe, mais loin d'être la première dans mes performances sportives...
8:12: petit déjeuner avec ma maman qui reprend le train aujourd'hui vers sa maison.
Bilot est à bloc, les élèves de l'Elementaire font une sortie vélo. Elle nous a improvisé un petit look de sportive qui picote un peu les yeux mais pas trop. Le blond-blond est dans les starting blocks aussi et déjà à mi chemin de la côte avant qu'on ait eu le temps d'ouvrir la porte.
9:17: j'arrive au bureau et je commence la lente tâche de remonter mes 112 mails en retard. Tonneau des danaïdes moderne, les mails tombent plus vite qu'on ne les lit, sans parler du temps qu'il faut pour les traiter, sans parler de celui qu'il faudrait pour le faire bien...
10:13: ma collègue m'appelle, elle est en home office depuis 3 jours pour cause de cheville qui a fait crac ce weekend. Le radiologue a dit 'ligaments croisés'. J'aime pas bien ce radiologue.
10:45: notre assistante vient me voir au bord de la crise de nerfs, elle ne sait plus comment faire pour faire comprendre à nos collègues de Californie qu'on leur demande juste de découper un grand rectangle en petits carrés. J'ai l'impression qu'elle va pleurer. Alors je le fais à sa place. Pas pleurer, hein! Expliquer. Ce n'est que la 4ème fois, ils n'y mettent pas beaucoup de bonne volonté ces américains.
Petit à petit je sens le stress monter, je n'arrive plus très bien à faire un job et demi au quotidien, surtout en travaillant 3-4 jours par semaine (ponts à la pelle + obligation de solder mes congés de l'année dernière) en gros j'ai toujours un job et demi mais à faire en 3/4 temps.
Eh ben c'est pas très drôle... Certes j'ai eu de beaux week ends depuis un mois, mais je les ai drôlement payés.
13:19: visite du dir de prod (mon copain de bureau), nous discutons à bâtons rompus de la visite d'usine que j'ai faite pour lui hier (aller-retour à Bordeaux= 5h de rendez-vous + 7h de voiture, youhou).
13:49: visite du dir supply chain, mon chef, qui a envie de parler mais je ne sais pas trop de quoi. Il m'a l'air bien au taquet aussi, du coup notre conversation à tous les trois saute du coq à l'âne sans être tellement efficace. Ça se termine sur un:
Moi: vous vous rappelez ce que je vous ai dit la semaine dernière?
Lui: ... vous m'aviez pas dit ça.
Le dir de prod: --- sort mort de rire---
C'est pas ce qu'on peut appeler de la communication efficiente.
13:58: conf call avec encore d'autres américains, encore pour le programme de migration informatique.
Demande: Donnez nous les noms des personnes qui rempliront cette liste de tâches demain
Notre Réponse: On ne sait pas.
Leur Réponse: Donnez la nous quand même.
Pfffffff
15:27: autre conf call avec encore d'autres américains, encore pour le programme de migration informatique.
Ils nous demandent d'envoyer 3 personnes à un meeting en Angleterre. Pour faire quoi au juste? Je sens bien venir que les 3 personnes ça va être moi.
Pffffff
16:57: je suis restée en meeting room dans l'idée illusoire que je gagnerais un peu de temps si j'économisais celui de retraverser l'étage. Mauvais calcul 1/ parce que ça ne fait pas avancer mon podomètre 2/ parce qu'en meeting room les gens viennent te meeter. Je me replie vers mon bureau.
Ce qui me déprime le plus, c'est que la masse des demandes que je dois traiter est si grande et surtout si disparate que je n'arrive plus à rien mémoriser. Je prends connaissance des demandes, je les traite, j'y réponds, la demande suivante écrase la précédente. Niveau recul et vue d'ensemble, chapeau...
19:12: il fait une chaleur tropicale dans mon bureau aux fenêtres qui ne s'ouvrent pas (baie vitrée sur couloir vitré exposé plein ouest), je torche 3 derniers sujets et je plie bagages. C'est un peu juste pour la jonction à la maison avant le cours de judo de l'Homme alors je récupère mes poulets sur le parking du dojo. Pas le courage de rentrer faire la cuisine, trop tard pour commander des pizzas, l'Homme met son veto pour un Maqueudo... Pfffff
Les enfants, si on allait tester le nouveau F-lunch?! Oups. Bilan du test: j
e préfère encore Maqueudo. Un steak haché douteux avec des frites molles... Même avec mon ventre tout vide, j'ai du mal à me motiver. Heureusement mes enfants sont des merveilles, ils se réjouissent de tout, du Bepsi tiède au jouet en acrylique. Ils passent le dîner à me dire qu'ils sont ravis, que c'est une trop-super journée, que merci maman! Au moment de partir ils ne font pas un pli pour sortir de la cage à hamsters, sautillent dans la voiture... Des amours.
Moi: mes chéris, je vous préviens je suis très très fatiguée ce soir. Je fais des efforts pour ne pas vous râler dessus parce que vous ne le méritez pas, mais je vous préviens quand même
Bilot: d'accord maman!
Blond-blond: abracadabra! Tour de magie que maman ne soit plus fatiguée!
Moi: huhu! Je suis toujours fatiguée mais tu me fais bien rire!
Bilot: abracadabra que maman soit heureuse!
Franchement, comment pourrait-on ne pas être heureuse avec des supers poulets comme ça?
21:27: enfin à la maison. Y a un truc qui pue la mort dans ma cuisine et des miettes sales plein la table. Beeuuu. Pas le courage d'investiguer la source de l'odeur, je passe un coup d'éponge intégral sur toutes les surfaces horizontales pendant que les enfants se brossent les dents.
21:54: histoire du soir. La honte quand on pense qu'ils ont école demain. L'Homme rentre du judo et va se bricoler un casse-dalle. Si j'allais voir je suppose que je retrouverais des miettes sales plein la table, mais je choisis de l'ignorer jusqu'à demain.
Je range mon podomètre, pardon: mon pulse, en me couchant. 2754 pas. Le score le plus nul de la semaine. Lamentable.
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