Mon jeudi commence à minuit. Oui.
Je viens de passer une heure trente dans l’aéroport de Dakar, avec un coup un poids mort de 15 kilos calé sur ma hanche droite et mon bras droit ; et l’autre coup, avec un poids mort de 18 kilos (ils se portent bien les enfants chez les Du****-Berton !) sur mon pied droit. Pourtant il paraît que nous sommes dans la file des business class et des familles (devinez à quelle catégorie j’appartiens ?!). Après avoir maudit un couple business class qui n’a pas eu l’idée de nous laisser avancer dans la file, et maudit un type qui ne s’est pas levé dans la navette qui nous amène à l’énorme avion à 10 mètres de nous (…) alors que nous sommes avec des enfants dans les bras (re : …), nous nous installons dans l’avion. 600 personnes à faire rentrer dans un avion ça prend du temps. Surtout quand le service de sécurité somnole. Noé s’endort directement. Le siège semble plus confortable que mon pied. Les yeux plein de fatigue je regarde Merlin qui a retrouvé du poil de la bête ! Une heure du matin environ (je n’ai jamais de montre), je sens une inflammation urinaire débarquer. Ce n’est pas le moment. Pourquoi ne peut-on pas se mettre en culotte dans les avions ? (Parce que nous aurions trop froid !) 01h30 : le pilote nous présente toutes ses excuses pour cette heure et demie de retard. J’attache ma ceinture ; nous décollons. 02h00, les lumières s’éteignent. 02h02 je me lève pour faire pipi (enfin, presque). 02h04 je parcours le couloir dans l’autre sens pour boire un verre d’eau. Je m’assieds. Je mets les bouchons dans mes oreilles, mon foulard sur ma tête. Au moindre bruit, je casse mon installation pour regarder si tout se passe bien du côté des enfants. Je remonte une jambe qui balance, je réinstalle un oreiller. 03h00 je me lève pour faire pipi (enfin, presque). 03h02 je vais boire un verre d’eau et je m’assieds sur mon siège en poussant légèrement le coude de Noé qui empiète d’une bonne dizaine de centimètres sur mon espace (déjà restreint). J’ai perdu les écouteurs, et c’est dommage car à la télé (qui se trouve dans le couloir...) je vois Isabelle Carré. Et moi j’aime trop Isabelle Carré ! Je plisse mes yeux et essaie tant bien que mal de lire les sous-titres en anglais. 03h45 je me lève pour faire pipi. 03h47 je vais boire un verre d’eau. Il faut savoir être patiente ; ça paie ; je vais mieux. (La prochaine fois que je voyage il faut impérativement que je pense à ne pas mettre un pantalon trop près du corps… Cette inflammation urinaire m’apprendra à ne pas être vaniteuse !). Je n’y vois pas grand-chose à la télé. Mais j’aime. Les décors font très années 70. 04h15, la télé s’arrête. Je remets Noé comme il faut sur son siège et pose mon étole sur ma tête. J’ai perdu mes boules Quiès. Je somnole. 05h00 je me lève pour faire pipi, et j’arrête de boire de l’eau. Je somnole. Je sursaute au moindre son émis par ma progéniture. Je jette un œil (voire deux) envieux sur Mont’ qui est à l’opposé de moi. Tant géographiquement que par son comportement. Il ne semble pas avoir bougé d’un pouce. Il n’a pas perdu ses boules Quiès, et sait que rien ne peut arriver aux enfants. Ca le fait dormir du sommeil du juste (à relativiser malgré tout, nous sommes quand même dans un avion !). 05h30, les lumières s’allument alors que je commence à rêver. La musique déploie ses décibels. Je rage à l’idée qu’ils vont réveiller les tourbillons en devenir. Rien ne se passe. Je souris. En plus il y a un petit déjeuner. Mmmm. Même qu’il est bon. Je mange celui de Noé pour la peine ! 07h30 nous atterrissons à Paris. Brrr… Il fait super froid chez nous. Mais comme Paris c’est le Nord par rapport à Bordeaux, je me dis qu’il fait peut-être meilleur à la maison (rhohoho !). Nous débarquons. Je porte Noé. Puis Sébastien négocie pour prendre un avion plus tôt que prévu pour nous faire arriver à bon port en fin de matinée plutôt qu’en début d’après-midi. Pendant ce temps là, je compare une puce à un pou, une petite puce à un gros pou et une grosse puce à un petit pou. Que voulez-vous, Noé est très comparaisons, et je me refuse (les ¾ du temps) à le laisser sans réponse ! J’explique aux enfants qu’il ne faut pas râler si nous n’avons pas pu prendre le petit déjeuner chez Paul. C’est que nous préférons partir vers Bordeaux avec deux heures d’avance sur le planning, plutôt que de boire un café même pas au lait, dans une tasse aussi petite qu’un dé à coudre. Sans grand résultat. 09h00 nous décollons. 10h15, nous partons dans le froid à la recherche de la voiture. 10h30, je m’endors lamentablement dans la dite-voiture. Je ferais bien taire les petites voix qui font un fond sonore, mais il faut laisser s’exprimer les enfants… 11h15 : home sweet home ! Douche pour tout le monde, petit déjeuner pour tout le monde. Sieste pour tout le monde. Sauf moi. Je suis de mauvaise humeur quand je fais la sieste. 14h00, je fais tourner ma deuxième machine, après avoir étendu la première. Je télécharge 600 photos. Je fais le tri. Plus que 400. C’est raisonnable pour un voyage de sept jours à l’étranger. J’ai tellement sommeil. 17h00, les enfants se réveillent et nous prenons un bon goûter (j’ai faim comme si j’avais bu la veille !). Nous nous installons devant Pompoko. Je somnole. Je réponds aux questions. Je somnole. 19h00, je prépare un autre petit déjeuner. Oui, ce n’est pas très équilibré tout ça, mais c’est qu’il n’y a plus rien dans le réfrigérateur. Et même s’il y avait, autant être honnête, je n’aurais rien cuisiné. 20h30, je couche les petits d’hommes. Comme je suis fatiguée, je ne sais même pas ce que nous faisons de notre soirée ! A 23h00, je vais faire pipi et je file me coucher !
3 commentaires:
Comment je suis faire d'être publiée chez toi !!! : )
Comment je suis fière de publier une star...
J'fais pas trop star sur la photo ! Mais on a lu où mené la vanité, alors... ; )
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