mercredi 25 septembre 2013

a jeudi in the life_guest star (3)

Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé, j'ai une affinité naturelle avec les Sophie. Sophie là haut sur la montagne, Sophie mon ex-siamoise de bureau, et Sophie ma pote de between 2 jobs qui n'est plus between 2 jobs depuis peu et qui me fait l'honneur du récit de sa rentrée.
a jeudi in the life of Sophie ChaLu
38 ème jeudi de l'an de Grâce 2013.

Cela faisait 32 jeudis que j'avais arrêté de travailler...et à peu prêt 64 que j'avais promis à ma copine d'en raconter un.
Si je l'avais fait plus tôt, j'aurais parlé de mes longs trajets vers la très belle préfecture du Tarn, des courses faites entre midi et deux pour gagner/tuer du temps (ça dépend des jours, le Tarn, c'est tout de même très calme). Pour cause de confidentialité, je n'aurais pas pu parler de mon ancien boulot ou "la situation était grave mais pas désespérée", ensuite, pour cause de chômage, je n'aurais pas pu parler de boulot du tout et pour cause de grosse flemme, je n'ai jamais trouvé le bon moment.

Désormais, je suis censée être une fille bien reposée, qui a eu le temps de bien organiser sa maisonnée (et ses habitants) afin d'attaquer avec enthousiasme sa nouvelle, nouvelle, nouvelle, nouvelle, nouvelle carrière professionnelle.
Mouaich, faut voir.
Pour fêter le retour au travail de sa mère, petit dernier a décidé de faire une bronchite, dès le premier jour. L'ainé, pas en reste, s'y est mis ce matin, certainement pour que Maman ait des tas de choses à raconter dans le blog de sa super copine.
"Ça commence bien" me suis-je dit.
Mais c'était sans compter sur le Mâle Alpha qui s'est transformé en louve afin de soigner ses petits toute la semaine.
En bonne Nana, j'ai tenté plusieurs fois de rester à la maison afin qu'il puisse s'acquitter vaillamment de ses obligations professionnelles, mais il m'a répondu fermement : "Ah, non, pas d'absence, ça craint trop la première semaine !"
Oui, oui, tu as bien lu l'amie...C'est l'avantage de vivre avec un "son propre patron", on n'est pas riche mais on a des bonus temps.

Alors voilà, le coeur léger et rassurée de savoir ma progéniture en sureté, je suis partie héler mon bus. Oui, LE BUS !

Après vingt ans de carrière, ça y est, mes efforts ont payé, je travaille en ville !
Fini, les rendez-vous à 5 heures du mat dans un Carrouf du fin fond de la Meuse, fini "les 200 bornes pour le prochain client", fini la zone franche du nord de Paris ou y a même pas un boulangerie, fini le parking boueux et la campagne isolée de chez les deux psychopathes (ceux qui savent comprennent).
Maintenant, si je veux, entre midi et deux, ou, soyons folle, après le bureau , je peux aller :
Chez Monop ou, dans un parc, ou, chez le dentiste ou, m'acheter un livre ou, essayer n'importe quel resto ou, marcher sur un trottoir (une surface dure et plane).
Et puis aussi, je lis la presse des gens de la ville : 20 minutes et ses amis Metro et Direct Matin.
Et puis aussi, je peux mettre des chaussures de fille à talons, même si ça fait mal aux pieds, m'en fout, maintenant, je suis :
Ally Mc Beal, Olivia Pope ou Carry Bradshaw.
Il ne me reste plus qu'à perdre 25 kilos, à vendre mes enfants pour m'acheter des Louboutin et à faire mon droit à Harvard.

"Jean Jaurès", c'est là que je descends pour rejoindre ma nouvelle équipe qui est bien sympa et bien réelle.
Le temps d'apprendre le milliard de choses que je ne sais pas et hop, je rentre pour retrouver les trois êtres vivants que j'aime le plus. Le bain, les cris, les antibio, le diner, l'histoire du soir, les bisous et les câlins, y a rien de mieux et "y a d'l'amour le dedans".

1 commentaire:

Sophie a dit…

Ah ah !!! C'est amusant ! (Si. Ca sonne moins bien par écrit que si on me voyait devant mon écran, mais ça n'en reste pas moins sincère !)
Et puis, moi aussi, maintenant que je suis à la ville (à la montagne) je m'étais dit que je mettrais des chaussures à talons (semelles compassées, faut pas déc' non plus...). Hé bah pas du tout...